À vos souhaits ! 🤧
Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas et vous n’aimeriez certainement pas gâcher ce moment en tombant malade. En bon citoyen responsable, vous ne voudriez pas faire de votre repas de famille, un terrifiant nouveau cluster (tiens, on avait oublié ce mot si chaleureux !).
Fort heureusement, depuis la dernière pandémie, les chercheurs se sont sérieusement penchés sur la propagation des aérosols générés en toussant ou en éternuant. Et devinez quoi ? Votre nez joue un rôle insoupçonné dans ces phénomènes !
🔍 Nez bouché = propagation prolongée ? 🧐
Pour étudier l’influence du jet d’air nasal, des chercheurs ont créé une réplique 3D du tractus respiratoire humain en prenant soin de bien prendre en compte la cavité nasale.
Plusieurs simulations d’éternuements ont été réalisées avec différents débits d’expulsion. L’originalité consiste à considérer des essais avec les narines fermées ou ouvertes.
Deux conclusions ont pu être tirées :
- La présence d’un jet d’air nasal (narines ouvertes) conduisait à une distance horizontale du nuage d’aérosol qui était plus faible. La propagation était réduite.
- Ce même jet oblique forçait également le jet principal issu de la bouche à être dévié plus fortement vers le bas avec un angle qui doublait par rapport au cas avec narines fermées.
Un vortex sous votre nez ! 🌪️
Un autre phénomène fascinant a été relevé. Sachant que l’on a tendance à se pencher au cours d’un éternuement, le flux principal d’air est légèrement dévié vers le bas ce qui crée un détachement d’aérosol sous la forme d’un joli vortex.
Avec des narines ouvertes, les chercheurs ont ainsi pu constater qu’un jet nasal pouvait atténuer l’élévation de ce vortex, ce qui pourrait avoir un fort impact dans des études sur les propagations d’agents pathogènes.
Un modèle théorique innovant 💡
L’étude ne s’arrête pas là : elle apporte une confirmation expérimentale à un modèle théorique permettant de déterminer l’évolution temporelle du nuage d’aérosol généré lors d’éventuels toux et éternuements.
Ce modèle permet de mettre en évidence un coefficient d’entrainement qui lie la position et la vitesse de l’extrémité du nuage aux propriétés géométriques de la cavité nasale.
Autant de résultats importants qui pourrait permettre d’aménager efficacement les espaces intérieurs en tenant compte des contraintes d’aération !