La recherche scientifique est-elle mourante ?
En 2024, le monde n’a jamais compté autant de chercheurs scientifiques. Pourtant, les fruits de cette abondance a du mal à se voir.
À l’heure où le monde est tiraillé par les défis urgents du bouleversement climatique, essoufflé par des inégalités socio-économiques grandissantes, jamais les attentes en une salvation de « 𝘭𝘢 𝘚𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦 » n’ont été aussi grandes qu’actuellement. Sera t-elle au rendez-vous ? Peut-être pas…
📉𝗕𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝘃𝗶𝘁𝗲 𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝘁𝗶𝗳𝗶𝗾𝘂𝗲
Une manière de mesurer la performance d’un système est d’effectuer le rapport entre ce qu’il consomme et ce qu’il produit.
Les physiciens appellent ça un 𝗿𝗲𝗻𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁, les économistes un 𝘁𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝘃𝗶𝘁𝗲. C’est le rapport entre les dépenses et les biens/services qui en résultent.
Une étude, montre que malgré un nombre record de chercheurs, la productivité totale scientifique est stagnante : 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲𝗽𝗲𝗻𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗼𝗯𝘁𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗺𝗼𝗶𝗻𝘀.
🔍𝗗𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝘀 𝗺𝗼𝗶𝗻𝘀 𝗼𝗿𝗶𝗴𝗶𝗻𝗮𝗹𝗲𝘀 ?
La connaissance est cumulative : plus on en sait, plus on a de chances d’en apprendre davantage. Toute connaissance est le fruit d’une combinaison d’innovations antérieures.
Or, le nombre de publications scientifiques a explosé ces dernières décennies, mais cela ne se traduit pas par un progrès sociétal apparent.
Pire encore, la recherche actuelle est moins 𝗱𝗶𝘀𝗿𝘂𝗽𝘁𝗶𝘃𝗲 que jamais et cela est valable dans de nombreux domaines.
🔶Disruptivité = capacité d’un brevet/publication à bousculer le cadre établi de la recherche du moment.
Si un article est 𝗱𝗶𝘀𝗿𝘂𝗽𝘁𝗶𝗳, les publications suivantes auront tendance à le citer plutôt que mentionner les travaux antérieurs, sinon il ne fait que consolider des connaissances acquises.
🔮 𝗣𝗲𝗿𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀 ?
Peut-être ne serez-vous pas d’accord, mais ce constat semble validé par la littérature.
Il serait urgent de se pencher sur ce problème car les spéculations sont nombreuses, l’ignorer serait ouvrir la voie à un procès où « 𝘭𝘢 𝘚𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦 » sera désignée coupable, par la vindicte populaire, de tous les maux du siècle.

